Créer votre comité de jeunes philanthropes

Les jeunes adultes ne veulent plus seulement assister aux événements caritatifs ou partager une publication de temps à autre. Ils veulent faire partie du changement. Et aujourd’hui, les organismes qui leur offrent un véritable espace d’engagement récoltent bien plus que du financement : ils cultivent l’avenir.

Créer un comité de jeunes philanthropes, ce n’est pas une simple initiative jeunesse. C’est une démarche stratégique pour renforcer votre mission, assurer la relève, diversifier vos approches de rayonnement, et incarner une culture du don plus inclusive, contemporaine et durable. Mais pour que ce comité soit réellement porteur, il doit être bien encadré, reconnu et surtout, aligné avec votre vision.

Voici une feuille de route claire et structurée, en cinq étapes, pour vous guider dans la création d’un comité jeunesse solide, mobilisateur… et transformateur.

1. Cadrer le mandat

   Avant tout, clarifiez le « pourquoi » du comité jeunesse. On ne crée pas ce type d’instance pour cocher une case ou faire joli sur une brochure : on le fait pour qu’il serve activement la mission.

   
   

   Définir les objectifs précis (exemples)

   • Rayonner auprès des jeunes adultes de 18-30 ans

   • Générer de nouveaux revenus / dons grâce à des événements ciblés

   • Diversifier les ambassadeurs de la cause

   • Créer du contenu numérique percutant (réseaux sociaux, balados)

   • Recruter de nouveaux bénévoles ou futurs membres du CA

     
     

   Éviter l’effet « comité-vitrine »

   Trop de comités jeunesse se retrouvent marginalisés. Pour éviter cela :

   • Donnez-leur un rôle consultatif ET opérationnel

   • Offrez-leur un budget de fonctionnement annuel (même modeste)

   • Intégrez-les dans les instances stratégiques (comité de communication, planification des événements, etc.)

     
     

   Nommer un lien avec la direction ou un mentor de l'équipe dédié qui peut appuyer les jeunes dans leurs projets, les aider à naviguer dans la structure de l’organisation et assurer la fluidité avec l’équipe interne.

   
   

2. Recruter stratégiquement

Le recrutement est l’étape fondatrice. Misez sur la qualité, la diversité et le potentiel d’engagement.

• Ciblez différents profils

  • Étudiants en philanthropie, communications, relations publiques

  • Jeunes professionnels en début de carrière dans des domaines stratégiques (marketing, finance, tech, arts)

  • Jeunes issus de la communauté que vous desservez (voix terrain, vécu pertinent)

  • Entrepreneurs sociaux ou militants actifs sur les réseaux

    
    

• Recrutez de façon proactive, pas seulement par un appel sur vos réseaux. Parlez-en dans les cégeps, universités, regroupements professionnels jeunesse, chambres de commerce, etc.

  
  

• Offrez une valeur ajoutée claire

  • Visibilité et reconnaissance (mise en valeur sur vos plateformes)

  • Formation en philanthropie, leadership, communication

  • Accès à un réseau d’influence et de décideurs

  • Une expérience de terrain valorisable sur leur CV

  • Possibilité de co-créer de vrais projets concrets

    
    

3. Offrir une vraie reconnaissance

   Pour retenir l’implication des jeunes, il faut qu’ils sentent que leur temps a de la valeur.

   • Inclure un·e membre jeunesse comme invité·e au CA

   • Offrir un jumelage/mentorat avec un membre senior de l’organisation

   • Intégrer leur portrait ou message dans les documents de communication

   • Les inviter à prendre la parole lors d’événements ou à représenter l’organisation

   • Formation continue : offrez une programmation annuelle de développement :

     • Introduction au financement des OBNL

     • Prise de parole publique

     • Gestion de projet événementiel

     • Campagnes numériques et stratégie de marque

       
       

4. Laisser de la place à l’innovation

   Les jeunes philanthropes ne veulent pas seulement reproduire ce qui existe : ils veulent inventer ce qui n’a pas encore été fait.

   
   

   • Encouragez la cocréation de projets :

     • Événements de type 5 à 7, soupers bénéfices décontractés, défis sportifs, campagnes TikTok

     • Ventes éphémères, produits dérivés, collabs avec des artistes locaux

   • Permettez une prise de risque contrôlée

     • Allouez un petit budget “laboratoire”

     • Donnez-leur l’autonomie pour tester une campagne, même si elle sort des sentiers battus

     • Instaurez un climat de droit à l’erreur, avec des bilans d’apprentissage

   • Inspirez-vous de l’univers culturel et numérique : ils sont connectés à la pop culture, aux tendances sociales, à la viralité. C’est une force à canaliser, pas à contenir.

     
     

5. Mesurer l’impact

   Un comité jeunesse n’est pas un projet « bonus ». Il a des retombées tangibles sur la mission.

   
   

   • Évaluer annuellement :

     • Montant amassé en dons ou en commandites

     • Nouveaux ambassadeurs ou donateurs acquis

     • Visibilité générée sur les réseaux sociaux

     • Nombre de jeunes recrutés comme bénévoles

     • Taux de rétention et satisfaction des membres du comité

     • Nombre de projets autonomes initiés et livrés

   • Célébrer les réussites : publiez les bilans, invitez les jeunes à les présenter en AGA, utilisez-les dans votre rapport annuel.

Que vous soyez une fondation ou un OBNL, je vous accompagne à faire de votre comité jeunesse un pilier actif, engagé et durable de votre écosystème philanthropique.

Prêt à faire place à la relève ? Je vous invite à me contacter pour discuter de vos besoins et amorcer ensemble cette démarche porteuse.